Etre une maternante pro-active!

En choisissant un chemin nouveau, peu emprunté, il est courant de rencontrer de nombreux individus qui ne sont ni de notre avis ni disposés à le comprendre. C'est souvent le cas lorsque l'on vit au quotidien un ou plusieurs aspects du maternage. Je viens de suivre une discussion d'un forum internet où chacune décrivait des dialogues délicats, des réflexions qui fatiguent, des commentaires qui fâchent.

Le plus souvent, nous réagissons au commentaire par conditionnement. C'est à dire que nous ne choisissons pas consciemment notre comportement-réponse mais, par défaut, nous nous laissons atteindre par la remarque. Dans ce cas, cela peut engendrer une "réaction" de colère, de frustration ou encore de dévalorisation. Ce comportement est façonné par notre éducation, les exemples que nous avons eu en terme de communication et nos expériences passées à ce sujet. En réalité, ce n'est pas la réflexion qui fatigue ni le commentaire qui fâche mais c'est nous-même qui sommes fatigués ou fâchés face à cette situation. Comment prendre la situation plus sereinement?

Etre pro-actif signifie que nos actions découlent d'une décision que nous avons choisit consciemment. Par notre propre volonté, nous choisissons notre façon de répondre. Nous agissons en fonction de nos principes et de nos idées. Nous ne réagissons plus en fonction du stimulus bien que celui-ci existe toujours. Ainsi, nous pouvons décider de répondre à la même remarque par l'humour, par l'écoute ou par tout autre comportement qui nous semble réellement approprié.


Les commentaires habituels sont si courants que l’on pourrait établir une liste exhaustive. En voici quelques exemples. Je vous propose de vous projeter dans différentes situations. Vous pouvez alors décider consciemment de la réponse que vous voulez donner. Que répondre à cela ? Quel message souhaitez-vous transmettre?

- Tu l'allaites encore?
- Toujours au sein?

- Si tu l'habitues aux bras, il ne les quittera jamais.
- En écharpe : Il n'a pas mal? pas trop chaud? Vous allez le portez ainsi longtemps?

- Où est sa chambre? ll dort encore avec vous?
- Tu n'as pas le choix, laisse-le pleurer pour qu'il dorme seul.

- Ca ne lui fait pas de mal de pleurer un peu!
- Si tu cèdes à tous ses caprices, il va te mener par le bout du nez!

- Il va se faire mal avec ça!
- Tu n'as pas peur qu'il tombe!

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses ! Ce n’est pas qu’une question de mots mais il s’agît aussi de sentiments. Voulez-vous être vexées ou voulez-vous profiter de cette occasion pour partager votre expérience ? Voulez-vous écouter le reproche ou plutôt l’attention qu’on a porté à votre enfant ?


Personnellement, les premiers mois, je me vexais pour toutes les réflexions que j’entendais. Je manquais d'assurance. J'avais plus besoin de me sentir acceptée en tant que maman que de recevoir des conseils ou des avertissements. Cette situation ne me convenait pas. C’était pesant de réagir ainsi autant pour moi que pour mon entourage proche. On devait toujours me prendre avec des pincettes ! Je prends de plus en plus conscience de ma situation. Je me rends compte que le problème n’est pas l’avis entendu mais ma susceptibilité. C’est à moi de décider de ne plus accepter de me vexer par les commentaires d’autrui.


J’affine chaque jour ma démarche. Un exemple que j’aime citer n’est qu’une anecdote mais il me semble explicite :

J’allais faire mes courses et Petit Bonhomme ne voulait pas se séparer d’un mètre ruban ! Il trouvait l’objet intéressant mais moi, j’avais peur de ce qu’on allait penser : Il allait se faire mal avec ou encore ce n’était pas propre qu’il le mette à la bouche. Cependant, j’étais résolue à ne pas me sentir vexée par des réflexions ni mal à l’aise du regard des autres. Je m’aventure ainsi dans le supermarché du coin.
Une mamie me lance un " Il mange un mètre ruban votre fils!" Je la regarde en souriant et réponds : "oui, c'est un futur architecte!" Elle a sourit à son tour et m'a saluée en s'éloignant!


Il est difficile d’admettre que nous sommes responsables de nos sentiments. Lorsque nous le comprenons, c’est une libération d’esprit.

Parents efficaces au quotidien - Thomas Gordon

On n'a pas besoin d'être parent pour apprécier les conseils en communication dont regorge ce livre!

J'ai beaucoup appris à sa lecture. J'avais déjà connaissance de certaines des méthodes dont il est question et pourtant, cela m'a permis de mieux comprendre leurs intérêts, leur fonctionnement et leur application au quotidien. C'est un livre très bien écrit qui permet d'y voir plus clair dans ce qui se joue entre deux individus qui communiquent. La relation parent-enfant n'est pas différente des autres relations interindividuelles. C'est pourquoi, on peut tout à fait appliquer ses idées et principes à nos relations avec notre conjoint, nos parents ou nos amis...

Il est tout à fait intéressant de comprendre premièrement que les problèmes que nous pouvons rencontrer avec nos enfants sont de différentes natures. Certains nous concernent directement alors que d'autres problèmes appartiennent à nos enfants.

Pour les premiers types de problèmes, dans la mesure où nous sommes dérangés, c'est à nous de chercher une solution pour que le comportement de notre enfant nous convienne. Dans cette situation, la plupart des parents utilisent "leur autorité parentale". Celle-ci a de nombreux inconvénient pour chacun des partis. En effet, l'enfant n'accepte généralement pas qu'on lui impose un comportement à suivre, il préfère se limiter lui-même dans ses actions quand il a la chance de pouvoir se gouverner lui même. Les parents de leur côté sont souvent fatigués de devoir contraindre leur enfant en tout, de devoir toujours "être sur leur dos", de ne pas pouvoir lui faire confiance. A cela se rajoute les conséquences sur la relation. Il est plus difficile d'aimer ou de faire confiance quand la relation est déséquilibrée parce que l'un des deux individus se sent brimé. Je vous renvoie au post où j'ai développé la notion de relation "gagnant-gagnant". J'avais découvert cette notion grâce aux 7 habitudes de Stephen R. Covey. Ici Dr Gordon la nomme la relation "sans perdant".

La situation est différente lorsque le problème concerne l'enfant seulement. Lorsque nous ne sommes pas directement concernés, le recul nous permet souvent de proposer différentes solutions. Mais ce n'est pas à nous de trouver ces solutions. Le comprendre permet de nous libérer de la charge de problèmes supplémentaires dont nous ne tenons pas tous les tenants et aboutissants. D'autres parts, cela nous donne une occasion toute particulière de responsabiliser nos enfants. S'ils ont un problème qui les concerne tout particulièrement, nous pouvons leur faire confiance dans leurs capacités à trouver les solutions adéquates. D'après les expériences des parents qui ont su lâcher prise sur les problèmes de leurs enfants, les solutions que ces derniers découvrent par eux-mêmes leur conviennent d'avantage. Il est évident que nous n'allons pas les laisser seul avec leur problème. Dr Gordon nous propose une méthode d'écoute efficace pour les soutenir et leur permettre de trouver leurs propres solutions.

La méthode Gordon est simple et claire. Cependant, je serais loin de développer tous ses aspects même en développant quelque peu les avantages de l'écoute active.

L'écoute active consiste à mettre en mot ce que l'on a compris et ressenti en écoutant notre interlocuteur. Cela permet de formuler les sentiments que nous percevons chez son enfant afin d'être sûr de le comprendre réellement.
Le premier avantage est que l'enfant sente qu'il a été compris. Il se sent accepter par son parent malgré ses sentiments parfois négatifs, malgré ses craintes...
Lorsque l'on souhaite utiliser l'écoute active, on s'engage à ne pas juger l'autre. Ainsi plus que de la compréhension car on accepte les sentiments de notre interlocuteur sans les remettre en question. Ce n'est pas une méthode pour convaincre mais pour soutenir. Parfois le seul fait de se savoir compris permet de résoudre le problème. Ainsi écouté, on se sent accepté, libéré et libre de choisir sa propre solution au problème.

J'ai eu l'occasion depuis quelques jours de mettre en application l'écoute active avec Petit Bonhomme. J'en suis estomaquée! D'autant plus que je vous rappelle qu'il n'a qu'à peine un an!
Je suis impressionnée par le fait qu'en formulant ses sentiments, il se calme tout seul alors même qu'il continuait de pleurer si je le prenais dans mes bras ou que j'essayais de le réconforter. Bien entendu, je ne comprends pas forcément du premier coup ce qu'il ressent alors je lui formule plusieurs hypothèses et quand je formule la bonne, il arrête net de pleurer!
C'est le cas par exemple lors de certaines chutes sur les fesses : dans un premier temps, je pensais que c'était la douleur qui le faisait pleurer. Maintenant je remarque que c'est plus subtil que cela. Dans cette situation, les larmes expriment parfois de la frustration. En lui disant que je vois qu'il est frustré, il arrête de pleurer et se relève.
Cela arrive qu'il se mette à pleurer lorsque je lui refuse certaines activités. Il se calme au moment où je lui formule que je comprend ce qu'il aimerait faire et que je lui explique la raison de mon refus. Je suis impressionnée par sa capacité de compréhension lorsque je m'exprime correctement. Je ne l'aurais pas cru sans le mettre en pratique.

Etre parent

Etre parent ça change la vie, c'est peut-être l'une des seules certitudes que l'on peut avoir lorsqu'on le devient!

Tout parent a le désir profond d'être le meilleur parent possible pour son ou ses enfants. On a de quoi se poser plus d'une question: Quel est notre rôle dans l'apprentissage de la vie de nos enfants? Quelle influence sommes-nous pour eux? Comment pouvons-nous leur apporter des valeurs sures?

Je me suis toujours posée ces questions et cela avant même de mettre mon premier enfant au monde. Maintenant qu'il est là, les questions sont toujours présentes et mon cheminement de penser s'affine.

Je n'ai jamais été à l'aise avec l'autorité parentale comme il est courant de la définir : ces droits et devoirs parentaux qui consistent à imposer des limites à son ou ses enfants. Ce n'est pas les limites qui me gênent mais la manière de les faire appliquer. J'avais jusqu'à présent le sentiment je devrais obligatoirement passer par la contrainte pour qu'elles soient respectées. Pourtant des règles, j'étais consciente qu'il en existait et qu'elles étaient légitimes : des règles de société pour ne pas vivre isolé dans notre appartement, des règles naturelles pour la sécurité et la santé de Petit Bonhomme ainsi que des règles familiales à définir en fonction des besoins de chacun des membres de la famille. Alors comment faire sans contrainte? J'avais le sentiment que la seule autre manière de faire revenait à ne mettre aucune limite et que j'allais me faire mener par le bout du nez par Petit Bonhomme et ses désirs!

Et puis, la méthode autoritaire ordinaire ne fait pas toujours ses preuves. Elle marche peut-être un temps mais qu'en est-il à long terme? Combien de parents utilisent leur autorité avec récompenses et punitions jusqu'à ce que ça ne fonctionne plus : l'enfant n'est plus intéressé par les récompenses lorsqu'il a compris que sa liberté de choisir lui accorde plus de bonheur, l'adolescent est trop fort pour avoir une punition corporelle ou trop rebelle pour respecter son interdiction de sortie. C'est à croire que ce qui découle réellement de cette méthode, ce ne sont pas responsabilité et épanouissement mais manque de confiance en soi, indécision ou au contraire des caractères forgées par des crises d'adolescence marquées.

Il me semble qu'il existe une troisième solution. Celle de la communication et de la solution "gagnant-gagnant". Celle où les règles sont acceptées par tous car établies par la nature ou par tous ceux à qui elle s'applique. Des règles familiales où "même" l'enfant participe à la rédaction! Des règles où personne ne se sent lésé, où personne ne se sent perdant, par lesquelles les besoins de tous sont satisfaits, où tout le monde y gagne! Ca semble utopique. Peut-être, l'expérience me le dira!

Pour le moment, Petit Bonhomme étant encore tout jeune, je ne peux lui demander de participer verbalement à l'établissement de nos règles familiales! Par contre, il participe à sa manière en me faisant comprendre ce qui lui convient ou non. Si un caprice est synonyme d'exprimer fermement sa volonté alors on peut affirmer qu'il en fait! Bon nombre de parents pensent que céder au caprice de son enfant est la pire des solutions. Pour ma part, je considère que je ne cède pas puisqu'il ne s'agît pas d'un rapport de force. J'essaye de faire en sorte qu'on sorte tous les deux gagnants de la situation. Pour le moment, c'est plus facile pour moi d'écouter ses besoins que les miens! Peut-être parce qu'il a, depuis sa naissance, l'habitude de signaler les siens alors que pour ma part, je n'ai pas toujours eu l'occasion de les prendre en compte. Je vous donne quelques exemples de ce que je considère être des situations "gagnant-gagnant" :

* Changer la couche de Petit Bonhomme : De mon côté, je désire changer un enfant calme. De son côté, il ne veut pas que je le couche mais préfère rester debout. Notre solution : il est changé debout sans difficulté et sans pleurs.
* Aller au dodo : De mon côté, je souhaite que Petit Bonhomme s'endorme seul mais sans pleurs. De son côté, il a le désir dormir seulement lorsqu'il est suffisamment fatigué pour s'endormir facilement mais pas trop fatigué pour se calmer seul. Notre solution : Saisir le moment opportun pour lui proposer d'aller se coucher au lieu de le forcer à s'endormir lorsqu'il n'est pas disposé.
* Le repas : De mon côté, je souhaite qu'il se nourrisse à sa faim et qu'il découvre le plus de saveur possible. De son côté, il ne veut pas de petits pots de bébé et préfère se nourrir seul. Notre solution : Le laisser manger seul et lui proposer de tout. Pour les compotes on a une cuillère chacun!
* Les objets "interdits" : De mon côté, je considère inapproprié l'usage de certain objets de la maison. De son côté, il a horreur qu'on lui prenne un objet des mains. Notre solution : Je lui demande de me donner l'objet en lui expliquant qu'il ne peut pas l'utiliser. Et lui, me le donne sans frustration. (idem pour les objets qu'il met dans sa bouche : il me mordait si je cherchais à les récupérer directement alors au lieu de le punir pour qu'il arrête de mordre et continuer à mettre mes doigts dans sa bouche, je lui explique qu'il ne peut pas mettre en bouche l'objet en question et il le recrache lorsque je lui dit "donne" en tendant la main.)
Ce ne sont que quelques exemples qui me viennent à l'esprit. J'ai encore du chemin pour écouter plus naturellement mes besoins et ceux de Petit Bonhomme mais quand je le fais ça nous convient bien!

Petite voiture qui roule presque!


Voici ma toute première création pour Petit Bonhomme! Il l'a reçu pour son premier Noël. Il pourra bientôt la peindre à son goût!

Pour la réalisation de cette voiture en bois, j'ai été guidée par :
*un livre (et oui, encore un!) : Jeux d'éveil pour votre bébé : Le savoir-faire Steiner-Waldorf pour les enfants de 3 mois à 2 ans. Le titre est presque plus long que son contenu,
*et par une amie sans qui la voiture ne roulerait pas du tout!

Pour celles qui veulent se lancer dans la réalisation de ce type de jouets, je préfère les avertir : cela demande un minimum de matériel et quelques heures devant soi. Le niveau de difficulté n'est pas élevé mais l'assistance d'une personne chevronnée peut être souhaitable. Enfin, il faut savoir qu'habituellement je ne manie que les ciseaux, la colle et le papier, je suis novice!!

Un sommiel paisible et sans pleurs - Elizabeth Pantley

Le sujet est incontournable! Le sommeil d'un nouveau-né fait beaucoup parlé : faire ses nuits ou téter la nuit, s'endormir seul ou dans les bras, lit à barreaux ou hamac, faut-il toujours faire un choix aussi marqué? On commence par s'occuper d'un nouveau-né et avant même de sans rendre compte c'est à un bambin que nous avons à faire! La transition n'est pas franche mais pour beaucoup la manière d'agir n'en est pas moins marquée. On peut se donner du temps, beaucoup de temps, pour que l'enfant apprenne à dormir seul ou bien on peut être tenté à le lui apprendre tôt, très tôt. C'est souvent les deux alternatives auxquelles on pense. Les choix en matière de sommeil seraient déjà suffisamment compliqués sans qu'ils soient remis en question par notre propre fatigue ! Comment trouver la meilleure solution pour notre situation?

Tout d'abord, revenons sur l'influence culturelle. On ne materne pas un nouveau-né de la même façon selon notre culture et même si l'on veut faire les choses autrement que ce que nous suggère la société, on sera tout de même influencée. Je vous donne un exemple : les enfants qui dorment avec leurs parents ont tendance à se réveiller dans les sociétés où le co-dodo n'est pas coutume alors que si le co-dodo fait partie des habitudes du pays, les enfants dorment sans ou avec peu de réveils nocturnes. On ne peut pas nier notre culture mais pourquoi pas nous y adapter. Nous sommes dans une société à berceaux, où le sommeil solitaire est la norme. A l'heure actuelle, il est considéré normal qu'un nourrisson fasse ses nuits (c'est à dire dorme 6 heures d'affilées) pendant ses premiers mois. C'est également toujours une évidence de laisser pleurer son enfant pour qu'il comprenne qu'il doit s'endormir seul. Et pourtant, aucune mère n'en a envie, c'est une méthode culpabilisante qui elle va à l'encontre de notre faculté à répondre aux besoins de notre enfant. Alors si vous souhaitez faire les choses un peu différemment, allaiter la nuit, dormir avec votre bébé ou tout simplement ne pas le laisser pleurer, ne cédez pas à la pression, et écoutez votre instinct!

(Re-)trouver un sommeil paisible et sans pleurs va être l'objectif de ce livre. Mère de quatre enfants, l'auteur nous présente une série de moyens pour que notre enfant commence à s'endormir et à se rendormir seul, à son rythme et à l'âge où on l'a décidé. Voici une brève présentation générale de l'ouvrage : mesures de sécurité, cycle de sommeil d'un nouveau-né et apports théoriques sur le sujet, proposition de rédaction de fiches pour se donner des objectifs en thème de sommeil et les évaluer, étape par étape et enfin, beaucoup de conseils et de témoignages. Pour ma part, je n'ai pas apprécié le côté donneur de conseils de ce livre mais je suis obligée de reconnaître qu'il est rempli de bonnes idées et cela pour des âges et situations très variées. A noter toutefois les amateurs de portage ne trouveront malheureusement pas d'exemple pour leur cas particulier!

Sur plus de 300 pages, à aucun moment il nous est conseillé de laisser pleurer notre enfant. Ce n'est en aucun cas une méthode miracle mais il s'agit d'une invitation à un accompagnement respectueux de son enfant. L'intérêt principal reste pour moi l'accent mis sur l'écoute du rythme de l'enfant. On nous propose tout d'abord d'observer les comportements de son enfant en fonction du déroulement de la journée (et surtout des heures précédent le coucher) afin de repérer ses besoins de sommeil, les signes de fatigue et les activités qui le disposent au repos. Sans tout dévoiler de l'ouvrage, voici un élément important que j'ai réalisé à sa lecture : on couche souvent nos enfants trop tard. Un nourrisson peut facilement commencer à dormir pour la nuit vers 19h voir 18h30. Cela paraît bien tôt surtout si votre compagnon et peut-être vous même rentraient à ce moment là du travail. En effet, on constate habituellement un délai d'environ 2 heures entre le retour du ou des parents avec le moment du coucher pour que l'atmosphère si prête. Il peut être tout de même intéressant d'avancer l'heure du coucher dans les cas où cela est possible, vous aurez sans doute la surprise de voir un enfant mieux dormir!

Dernier point pour le plaisir : les hamacs ! Il existe différents modèles d'hamac pour adultes ou pour nourrissons de moins de six mois qui peuvent être une alternative au lit à barreaux. Ils ont un double intérêt. Ils sont confortables... à condition de s'y habituer et de savoir dans quel sens s'allonger! C'est un moyen de bercer votre enfant au rythme de ses mouvements pendant la nuit. D'après un utilisateur (et vendeur), les enfants apprennent très tôt à en sortir et à y monter sans problème ni chute! Sachez également qu'il est possible d'y dormir avec votre enfant pour les modèles "adulte".
Pour trouver un hamac à Toulouse, rendez-vous en centre ville, au 7 rue Peyras!

Pour aller plus loin :
intérêt du co-dodo
allaitement nocturne

Planète maternage - Catherine Piraud-Rouet

Une amie me l'a prêté et je l'avoue, j'aurais bien aimer le garder!

Chaque chapitre traite un versant du maternage proximal. Au fil des pages, on voyage au coeur de l'accouchement physiologique, en passant par des thèmes incontournables comme l'allaitement et le portage pour arriver à l'éducation alternative sans oublier le langage des signes pour enfants ou l'hygiène naturelle.

L'ouvrage présente une approche intéressante puisqu'il commence chaque section avec deux articles de professionnels ou spécialistes qui émettent des avis opposés. Pour le portage on pourra lire que l'enfant a besoin d'être porté pendant au moins aussi longtemps qu'il l'a été in-utéro a contrario qu'il est pathologique de dormir avec son nourrisson de quelques mois. A défaut de porter confusion, ces avis exposés en début de chapitre donne à réflexion et ouvre les yeux sur les fondements même des théories. Je vous laisse le plaisir de les découvrir en vous souhaitant le bonheur de feuilleter ce livre!

J'aimerais profiter de ce post pour détailler le sujet du langage des signes pour bébé. Les ateliers commencent à fleurir en France pour apprendre à signer avec bébé! Mais pourquoi? comment? quand? J'ai été curieuse de le savoir dès que j'ai eu la connaissance de cette pratique. Pourquoi apprendre à son enfant si petit à signer? Les parents qui en font l'expérience ne veulent pas que leur enfant connaisse la langue des signes parfaitement, ni même qu'ils apprennent plus tôt à parler. La première motivation va être de mieux communiquer avec son enfant. En effet, même si le langage verbal ne lui ait pas encore accessible, l'enfant a beaucoup à s'exprimer! Il a envie de vous dire qu'il veut téter, manger, qu'il en veut d'avantage ou qu'il n'a plus faim. Il veut dormir ou au contraire veut jouer. Sans doute qu'il trouvera une solution pour vous le faire comprendre mais des signes reconnaissables sont un excellent moyen pour communiquer! En ce qui concerne le comment et le quand, il n'y a pas de méthode type. L'important est d'utiliser le signe en même temps que le mot (car celui-ci ne le remplace pas mais le complète). On peut commencer dès la naissance pour se familiariser avec les signes ou débuter à partir de 6 à 8 mois. A cet âge, certains commenceront à signer, il faudra attendre quelques mois de plus pour d'autres.

Pour ma part, malgré mon intérêt, la langue des signes pour bébés n'est rester qu'un projet. J'ai simplement utiliser le signe "non" (comme vous peut-être?) pour être sûre que Petit Bonhomme comprenne bien les interdits fondamentaux. A 11 mois, Petit Bonhomme a dit et signé son premier mot ! Ni Papa, ni Maman avons reçu cet honneur! Depuis, je commence à lui signer d'autres mots comme "manger" ou "marcher", je vous tiendrais au courant des avancés!

Pour les Toulousaines, voici deux liens pour apprendre à signer avec bébé : bébé au naturel et signe2mains

Du lait de croissance après 1 an ?

En théorie oui, mais il est utile de se poser la question! voilà ce que le CNGE (conseil national des généralistes enseignants) nous répond :

Les laits de croissance, commercialisés en France pour les enfants âgés de 1 à 3 ans, ont des avantages théoriques par rapport au lait de vache. Ils sont notamment enrichis en fer, en acides gras essentiels et ont une moindre teneur en protéines.
Ils sont commercialisés avec un prix en moyenne 3 fois supérieur à celui d’un lait habituel. En revanche, ils sont très peu utilisés dans les autres pays occidentaux et ne sont pas recommandés par la majorité des sociétés scientifiques, ni par l’OMS.
Les données scientifiques sur ces laits ne montrent pas de bénéfice lié à la supplémentation systématique en fer. Ils ne préviendraient ni le risque infectieux ni les troubles de la croissance et il n’y aurait pas d’autre avantage identifié à la supplémentation en fer. Concernant l’ajout systématique d’acides gras essentiels, les données sont insuffisantes. La diminution de l’apport protéique n’a pas non plus d’intérêt démontré après l’âge d’1 an. Compte tenu de leur composition, les laits de croissance pourraient être utiles chez les enfants à risque de carence martiale. Toutefois, cet intérêt est souvent limité par leur coût, car ce risque est plus fréquent dans les environnements socio-économiques difficiles.
Etant donné l’absence d’argument scientifique démontrant le bénéfice de la prescription systématique des laits de croissance, le CNGE recommande une adaptation individuelle de la prescription des laits selon le contexte de l’enfant.

Ce communique s’appuie sur l’article suivant :
Saint-Lary O, Jami A, Ouazana A. Existe-t-il aujourd’hui des arguments scientifiques pour conseiller l’usage des laits de croissance ? exercer 2009;88:123-6.


Il me semble que tout est dit!

L'hygiène naturelle de l'enfant


Que nous apprend l'auteur, Sandrine Monrocher-Zaffarano, dans ce petit ouvrage dédié à l'hygiène naturelle? Avant d'entrer dans le vif du sujet, elle commence par un chapitre sur l'historique du pot et des couches : une pratique très rigide à partir des années 1920 avec une démarche axée sur les parents: dès la naissance, pot à heures fixes avec des méthodes peu sympathiques telles qu'attacher son enfant au pot ou stimuler la défécation. On va abandonner ce discours à cause des conséquences psychologiques à partir des années 60 et passer à une méthode cette fois orientée sur l'enfant : Ce dernier doit être prêt pour qu'on lui propose de se rendre sur le pot. Faits intéressants : Dr Brazelton, se basant sur une seule étude, est le médecin qui propose l'âge auquel on peut commencer cet apprentissage. A noter qu'il faisait partit des experts de l'Institut Pampers! L'article a été publié dans le journal médical sponsorisé par Procter et Gamble (qui produise pampers) quelques mois après le lancement de la première couche jetable. Encore une fois l'économie de grande filiale industrielle est liée avec "la vérité du moment"!

Maintenant que le décors est posé, qu'en est-il de l'hygiène naturelle de l'enfant? La méthode n'est basée ni sur l'adulte, ni sur l'enfant, mais elle va reposer sur la communication entre ces deux acteurs. Comme tous ses autres besoins, l'enfant va communiquer son besoin d'élimination lors qu'il le ressentira. Cette communication va s'affiner au fil du temps d'autant plus que l'enfant va se rendre compte que l'adulte lui répond. Ainsi un dialogue s'installe. L'intérêt est double. Il permet premièrement à ce que l'enfant ne soit pas souillé, il n'a pas besoin d'être changé puisqu'il ne se salit pas. Personne ne cache le fait que cela n'est vrai qu'en théorie puisqu'en pratique, il est difficile d'être à l'écoute à 100% et par conséquent les accidents sont inévitables! Deuxièmement, cela permet d'entendre le besoin de son enfant et de lui répondre. Ainsi il pourra lui même y prêter attention et apprendre à y répondre de lui-même lorsqu'il en sera capable. Un enfant plus grand qui a porté des couches depuis la naissance ne va pas apprendre à se retenir pour allez aux toilettes mais il va principalement devoir apprendre à reconnaître les premières sensations données par son organisme. Sans cet apprentissage, il est conscient de son besoin d'élimination au moment où il est sur le point d'uriner ou de déféquer. Il ne peut plus se retenir alors que son organisme lui avait déjà signalé son besoin d'élimination sans qu'il n'y prête attention à un moment où il aurait pu y répondre volontairement et non par réflexe.

En pratique, pour un nouveau-né, l'envie d'uriner peut se manifester aussi subtilement qu'un petit tortillement ou que l'émission d'un pleur. Par ailleurs, il faut savoir qu'en terme de fréquence, le besoin peut être émis tous les quarts d'heures à certains moments de la journée! Pour ma part, je me suis intéressée à l'hygiène naturelle lorsque Petit Bonhomme avait déjà 4 mois. J'avais beaucoup de mal à imaginer qu'on pourrait instaurer une communication à ce sujet qui permettrait que je comprenne la plupart de ses besoins à ce niveau. Dans un premier temps, je l'ai simplement observé pour reconnaitre ses rythmes et les signes avant coureurs. J'ai très vite compris que je ne me tromperais jamais en lui proposant le "pipi" juste après la sieste! Fait intéressant, je me suis également rendue compte que certain pleurs que je ne comprenais pas étaient liés à l'inconfort de son besoin d'élimination.

J'ai utilisé partiellement cette pratique pendant plusieurs mois. J'ai trouvé un bon compromis avec l'utilisation de couches lavables qui me permettaient de changer Petit Bonhomme aussi souvent que souhaité (sans avoir une tonne de couches à jeter à peine mouillées) et sans avoir à y penser sans arrêt.
J'avoue que je ne me suis lancée à 100% qu'une seule journée et voici mon résultat :
De 5h à 15h...
6 h de sommeil
1 sortie
0 couche
10 pipis et 2 cacas sur le pot
1 pipi au pied d'un buisson
1 pipi dans le pantalon
1 pipi sur Maman!
1 bébé tout heureux et 1 Maman trop fière!
Ça fait beaucoup de pipis mais ça vaut l'expérience! Je continue avec Petit Bonhomme à notre rythme avec une alternance entre les fesses à l'air lorsque le temps s'y prête, des couches jetables lorsqu'on est pressés ou encore des couches lavables quand on veut sauver la planète et protéger les fesses dudit Petit Bonhomme.

L'esprit absorbant de l'enfant - Maria Montessori


La pédagogie Montessori est un vaste sujet! Si on devait choisir une seule phrase pour la résumer, elle serait sans doute celle-ci : "Aide moi à faire seul".

Avec cette pédagogie, l'enfant n'est pas considéré comme un vase vide à remplir mais plutôt comme un être intelligent qui apprend par lui-même grâce à un environnement adapté à ces besoins. L'adulte responsable de l'enfant va lui permettre de se développer en le laissant participer à ses activités et en lui proposant du matériel et un environnement à son échelle.

Maria Montessori à également développer la notion de périodes sensibles. Ces périodes qui varient selon les individus sont des moments clés où l'enfant aura des facilités particulière à un apprentissage donné. L'instruction est ainsi guidée par le rythme propre de l'enfant. Un exemple de période sensible est celle du développement du langage. Cette période se présente au alentour des 2 ans de l'enfant. C'est à ce moment qu'il va pouvoir apprendre avec facilité le vocabulaire. A ce moment donné les enfants auront soif de vocabulaire et pourront se l'approprier plus facilement qu'à n'importe quel autre moment de leur vie.

Cet ouvrage propose un versant très théorique de la pédagogie Montessori. Je me suis intéressée dernièrement au côté plus pratique et aux activités "montessoriennes" que je pouvais proposer à Petit Bonhomme. Je me suis très vite aperçue que ces activités débutent plutôt vers l'âge de 18 mois.
Avant cet âge, c'est plutôt une façon de vivre que peut nous inspirer cette pédagogie plutôt que des activités en tant que telles.
Deux choses me paraissent indiscutables : le besoin d'ordre de l'enfant et le besoin de matériel à sa hauteur.
Pour les petits qui environne l'âge d'un an, on peut facilement les intégrer aux activités de la vie quotidienne grâce à un environnement adapté (petit lavabo dans la baignoire pour se laver les mains, table à sa hauteur dans la cuisine ou table basse pour le rehausser lors de la préparation des repas, etc). Ainsi, les enfants pourront participer et nous "aider" à laver les carreaux, balayer, faire la poussière, faire la vaisselle, mettre leur linge sale dans la panière, étendre le linge, faire la cuisine, arroser les plantes, mettre la table (signaler l’emplacement des couverts, assiettes et verres au feutre indélébile sur des sets de tables), éponger.

Ensuite pour les activités à proposer voici une petite liste de ce que j'ai pu recueillir d'après les témoignages de mamans sur des forums pour des enfants âgés de 1 à 2 ans :
- faire des bulles de savon
- marcher pieds nus sur différentes surfaces ( coussins, tapis, sable, carrelage, herbe...) pour développer le sens de l'équilibre et le toucher
- mettre sur un tapis des objets du quotidien et laisser l'enfant les découvrir.(ustensiles de cuisine, pince à linge…)
- boîtes à surprises : une boîte à tissus, une boîte à sons, une boîte à balles, une boîte « nature » (chataignes, pomme de pins, caillou, coquillage, feuille, plume)
- jouer devant le miroir pour se re-connaître, mettre des chapeaux pour changer de tête et se voir changer, faire des grimaces, des pas de danse...
- comptines et jeux de doigts (travail de la main et langage)
- remplir une boîte d'haricots secs : vider, toucher.
- Boîte de papier froissé avec un objet caché que l’enfant peut rechercher
- feuilleter un petit album photo avec les visages de ses proches
- boîtes à ouvrir et refermer de multiples façons (flacons, boîtes d’allumettes…). Une fois que l’enfant sait les ouvrir et les refermer, on peut les emboîter les unes dans les autres (trois boîtes pour commencer puis augmenter leur nombre selon les capacités de l’enfant).
- boites gigognes (la dernière pourrait accueillir un objet que l’enfant aime particulièrement)
- découper de la pâte à sel avec un couteau en plastique
- enfiler des anneaux (de rideaux) avec un dévidoir a sopalin en bois.
- apprendre à habiller un poupon : lui enfiler un pantalon, un gilet, mettre des boutons
- faire des versets : commencer avec des grosses graines plutôt que de l’eau ou du sel pour que l’enfant puisse se corriger de lui-même en les ramassant à la main.
- mettre par paire : 6 bouteilles 3 bleus et 3 rouges. Selon l’ouïe : bouteilles remplies à des niveaux différents ou avec des matériaux différents. Selon l’odorat : bouteilles remplies de différentes épices.
- tri de boutons par couleur ou par forme (2 sortes différentes pour commencer avec une seule différence notable)
- rapprochement images et objets
- transvaser des boules de cotons à l’aide d’une pince (à cornichons par exemple)

J'avais également pris connaissance de l'activité "se laver les mains" qui m'a tout de suite plut. La voici :
Prendre une bassine, une savonnette, un repose savonnette, une brosse à ongle, une serviette, une éponge et une bouteille d'eau. Ranger le tout dans la bassine.
Pour montrer cette activité prendre la bassine, la mettre sur une table, s'assoire en face, mettre tous les accessoires de la bassine alignés sur la table. Ensuite renverser la bouteille d'eau dans la bassine, se mouiller les mains dans la bassine, prendre la savonnette que tu mouilles dans la bassine, reposer la savonnette, frotter bien les deux mains, devant, derrière, entre les doigts. Rincer ses mains, prendre la brosse, la mouiller puis la frotter sur la savonnette et frotter chacun de ses ongles (attention l'enfant absorbe tout donc ne pas sauter de doigts où il risque de le faire aussi). Rincer la brosse, la reposer, rincer ses mains, les sécher ainsi que chacun des doigts. Puis prendre la bassine, la vider, la sécher et remettre le tout dedans. En poser la bassine à sa place.


Pleine de zele, j'ai voulu "griller les étapes" et la proposer à Petit Bonhomme en version simplifiée! C'était il n'y a pas si longtemps lors d'une journée ensoleillée. Je n'avais donc pas peur des éclaboussures ni des manches trempées! Petit bonhomme ne voulait plus lâcher le savon, il en à même goutter! Je pensais qu'il n'avait rien retenu de tout ce que je lui avais montrer jusqu'au lendemain ou pour la première fois il a frotter ses deux petites mains l'une contre l'autre comme pour se savonner! C'était adorable. Je n'ai pas recommencer car il me semble qu'il est encore un peu tôt pour lui mais par contre, je le laisse plus volontiers participer aux tâches du quotidien et je ne peux plus faire la vaisselle ou la cuisine sans qu'il ne réclame d'être avec moi à la bonne hauteur!

L'amour scientifié - Michel Odent


Obstétricien de renommé, Michel Odent nous présente ici le lien entre la physiologie de l'accouchement et le processus d'attachement entre la mère et son enfant. L'héroïne du livre est l'ocytocine ou l'hormone de l'amour! Bien connue par les sages-femmes de salles d'accouchement pour son action sur l'utérus, l'ocytocine naturelle joue un rôle primordiale dans l'installation du comportement maternant de la nouvelle accouchée.

Il présente également une théorie intéressante mettant en lien les rites autour de la naissance et le respect de l'environnement d'une société donnée.

Naître tout simplement - Lavillonniere /Clementz


Des réflexions de sages-femmes qui accompagnent l'accouchement à domicile et des témoignages de ces mères qui ont donner naissances à leurs enfants en toute intimité et en toute simplicité.

Personnellement, mon accouchement, je le souhaitais le plus naturel possible, un monitorage fœtal discontinu, des examens espacés, pas d'analgésie, en fin de compte, je souhaitais le moins possible d'actes médicaux dans la mesure où ma grossesse s'était déroulée sans complications et que je ne présentais aucun risque de quelque nature que ce soit. Mais ce qui m'a motivée encore plus à accoucher chez moi c'est mon désir de me sentir dans un lieu familier et intime. Loin de l'éclairage des scialytiques et des portes battantes d'une salle d'accouchement ordinaire. Un lieu où je me sentirais suffisamment libre pour adopter les positions et les attitudes qui me viendront à l'esprit. Un lieu où mon principal soutien serait mon conjoint et deux sages-femmes que je connaissais bien.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce mode d'accouchement, je souhaite préciser que ce n'est pas un accouchement irresponsable. Les professionnelles qui m'accompagnaient avaient le matériel nécessaire pour palier à une urgence pour la mère ou pour l'enfant. On ne prend pas de risque non plus dans la mesure où à la moindre anomalie dans l'avancement du travail, on se dirige à l'hôpital. Il n'y a pas non plus de retard de décision pour une extraction instrumentale ou pour une césarienne car on agît avant même que l'indication puisse être posée si on avait été en structure hospitalière. Ce qui signifie que certains accouchements débutés à la maison se terminent à l'hôpital mais sans aucune intervention médicale. Bien entendu le risque zéro n'existe pas. Mais dans le cadre de grossesses physiologiques, le risque lors d'un accouchement à domicile n'est pas plus élevé que le risque induit par les pratiques médicales, ce qu'on appelle le risque iatrogène.

Pour revenir à mon expérience, la naissance de Petit Bonhomme s'est donc passée dans notre appartement. C'était un moment si particulier que je ne voudrais pas relater ici tous les détails de cette expérience. Sachez simplement que le deuxième naîtra aussi chez moi!

Un très beau livre pour toutes celles qui désirent accoucher le plus naturellement possible pour un premier enfant ou pour les suivants!

Le concept du continuum - Jean Liedloff

L'auteur de ce livre a passé quelques années chez les Yékwana, des indiens d'Amérique du Sud, loin, très loin de nos sociétés dites civilisées. Elle observe chez les mères des attitudes et comportements maternant qui répondent aux besoins de leurs enfants de manière intuitive.

Les enfants sont portés à bras pendant toute la période qui s'étend de la naissance au début de la marche à quatre pattes. Ainsi, ils vivent au rythme de l'adulte qui s'occupe de lui, il se familiarise donc avec les habitudes de la famille, aux sons, aux changements de températures, aux activités, etc...
Ce contact permanent lui apporte le sentiment de sécurité dont il a intimement besoin. Cela a pour conséquence que le "bébé continuum" est beaucoup moins enclin aux pleurs que les bébés de nos sociétés. Il a également la possibilité de téter dès qu'il le souhaite tant la journée que la nuit.

Après la période "dans les bras", l'enfant continue sa découverte de la vie. On lui fait confiance car on sait que l'enfant "possède un véritable talent d'auto-protection". Il est alors responsable de lui-même et développe cette responsabilité. Ce n'est pas toujours le cas dans nos sociétés où l'enfant est tellement surveillé qu'il apprend que c'est maman qui se charge de sa sécurité et apprend très vite qu'il n'a pas besoin de le faire. Il en découle des comportements imprudents voir dangereux.


Ce concept a eu beaucoup de sens pour moi et j'ai essayé de le mettre en pratique au mieux avec mon fils.

Son père et moi l'avons porté en écharpe depuis sa naissance. Il y était si bien qu'il s'endormait sans difficulté dès qu'il était fatigué. Quand je le portais, il pouvait téter aussi souvent qu'il le souhaitait (encore 10 fois par jour à 6 mois! pour vous donner une idée!) Il n'a pas apprécié les promenades en poussette avant 6 mois (quand il a commencé à explorer le monde par lui-même) et ce qu'à petite dose! Je pensais souvent à ce que beaucoup aurait dit "tu l'habitues trop aux bras... Il va toujours vouloir que tu le portes... Il ne s'endormira jamais tout seul, etc" et j'espérais toujours ne pas me tromper. J'avais vraiment le sentiment que plus je le porterais à ce moment où il en avais tant besoin moins il en aurait besoin par la suite.

Avec le recul que m'apporte ses 1 an, je considère maintenant que je ne me suis pas trompée. Je le porte toujours lors de nos déplacements (ma poussette est toujours rangée et c'est très bien comme ça) et il réclame de plus en plus de marcher tout seul à côté de moi. Et lorsque nous ne nous déplaçons pas, il n'est pas sans cesse en train de vouloir être dans mes bras, c'est un Petit bonhomme curieux qui préfère fouiller dans les placards et faire ses propres expériences.

En ce qui concerne la sécurité, j'ai fait de mon possible pour que notre appartement ne soit pas une mine de danger mais restaient tout de même quelques portes, des tiroirs qui se referment, des coins de tables, des matelas à descendre. En le laissant agir par lui-même sans le surveiller à outrance, les petits doigts de mon fils sont intacts et sa tête est préservée !